31 mai 1887 - 20 septembre 1975
Ce qui
me rapproche de Saint-John Perse :
"Et
puis vinrent les neiges, les premières neiges de l’absence, sur les grands lés
tissés du songe et du réel: et toute peine remise aux hommes de mémoire, il y
eut une fraîcheur de linges à nos tempes. Et ce fut au matin, sous le sel gris
de l’aube , un peu avant la sixième heure, comme en un havre de fortune, un
lieu de grâce et de merci où licencier l’essaim des grandes odes du silence…"
Ce
portrait sera pour Colette Camelin.
Sa
biographie:
Normalienne,
agrégée de Lettres, Colette Camelin est
professeur de Littérature française à l'Université de Poitiers. Elle est actuellement
vice-présidente du jury de l'agrégation interne de Lettres modernes.
Spécialiste de la poésie du XXe siècle, elle a consacré l'essentiel de ses
travaux à l'oeuvre de Saint-John Perse.
Ce qui
me rapproche d’elle :
« La connaissance se réalise selon deux modes :
celui du savant qui fait sa joie du seul fait de connaître, du seul spectacle
de toutes les choses créées par l’activité objective de l’être », méprisant
les applications techniques et celui de l’artiste parvenu à la jouissance du
spectacle. Ce qui caractérise ces « héros », c’est qu’ils préfèrent
le spectacle de l’art à l’activité spontanée : « Chez les
poètes, chez les artistes de tous ordres que possède à quelque degré le Génie
de la Connaissance, il existe une tendance à faire de leurs émotions des
spectacles, et, cette transformation de leur activité les dispense parfois de
la satisfaire, d’une façon durable, sous sa première incarnation ». En
savoir +
L'imagination créatrice n'est pour Saint-John
Perse ni une " puissance trompeuse "
ni une fuite dans un ailleurs imaginaire : elle permet d'explorer les
profondeurs psychologiques de l'individu et l'infinie variété des hommes "
en leurs voies et façons ". L'imagination est une faculté libératrice,
elle relie l'individu aux puissances de la nature et à la communauté des
hommes. Aussi le motif d'attribution du Prix Nobel de Littérature à Saint-John
Perse en 1960 pourrait se résumer par ces mots : " Cette
imagination au déploiement magistral est sa force. " Les poèmes, par des
analogies ouvertes, des images saisissantes et un rythme puissant, accroissent
le désir de vivre, l'exigence intellectuelle, l'émerveillement face au réel et
l'amour du monde. Confrontée à l'évolution scientifique du XXe siècle et au
" très grand désordre " de l'histoire, la poésie se dote d'un peu de
magie pour s'éclairer elle-même à la frontière de l'insaisissable ". C'est
sur la dimension créatrice et poétique de l'imagination que Colette Camelin
concentre son attention dans ce livre. " L'inertie seule est
menaçante. Poète est celui-là qui rompt pour nous l'accoutumance."
Ils sont nés un 20 septembre : Théodore Chassérian (1819), William Kapell (1922), Jacques Pinoteau (1923), Jean-Michel Caradec (1946), Patrick Poivre d'Arvor (1947), Ludovic Lagarde (1962), …
Ils nous ont quittés un 20 septembre : Raimu (1946), Frederick Catherwood (1854), Jean Sibelius (1957), Jeanloup Sieff (2000), Gilles Verlant (2013), …
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