Cela fait 9 ans que tu nous a quitté et tous les jours, j'ai une pensée pour toi.
J'ai offert ce portrait à
Jacques Balutin
Ils ont dit adieu à Darry Cowl
Pierre Vavasseur | 21 Févr. 2006, 00h00
POUR SE RENDRE au crématorium du Père-Lachaise, il faut grimper patiemment
le long d'un chemin pavé où des chats noir et blanc flânent entre les tombes.
Hier, deux cents personnes environ s'étaient donné rendez-vous au plus près du
ciel pour un dernier adieu à Darry Cowl,
80 ans, emporté mardi dernier par un cancer.
80 ans, emporté mardi dernier par un cancer.
Mourir célèbre n'étant plus, aujourd'hui, gage de grande foule, il faut
rendre acte au ministre de la Culture et à bon nombre d'acteurs, jeunes ou
moins jeunes, d'avoir effectué cette ultime ascension dans la roue du «
Triporteur ».
Dans le courant d'air un peu trop frais du portail à double battant, sa veuve, Rolande, put ainsi se réchauffer à la présence de Danièle Evenou, Jean Reno (qui s'éclipsa discrètement en compagnie d'un garde du corps), Pierre Mondy, Bernard Haller, Jacques Balutin, Bernard Menez, Patrick Chesnais, Daniel Russo, Edouard Baer, François Rollin, Jackie Berroyer et FrancisLalanne, ruban bleu paradis dans les cheveux, un étui de guitare à la main. Mais il ne chanta pas. Tous étaient sincèrement émus, mais de cette émotion de saltimbanque qui fait sourire dans les pires moments. Ce fut le cas de François Rollin. Il parvint à faire rire l'assistance avec une galéjade du disparu. Autre grand équilibriste de l'humour et du drame, Edouard Baer détendit aussi l'atmosphère avec une ou deux anecdotes.
Dans le courant d'air un peu trop frais du portail à double battant, sa veuve, Rolande, put ainsi se réchauffer à la présence de Danièle Evenou, Jean Reno (qui s'éclipsa discrètement en compagnie d'un garde du corps), Pierre Mondy, Bernard Haller, Jacques Balutin, Bernard Menez, Patrick Chesnais, Daniel Russo, Edouard Baer, François Rollin, Jackie Berroyer et FrancisLalanne, ruban bleu paradis dans les cheveux, un étui de guitare à la main. Mais il ne chanta pas. Tous étaient sincèrement émus, mais de cette émotion de saltimbanque qui fait sourire dans les pires moments. Ce fut le cas de François Rollin. Il parvint à faire rire l'assistance avec une galéjade du disparu. Autre grand équilibriste de l'humour et du drame, Edouard Baer détendit aussi l'atmosphère avec une ou deux anecdotes.
Empêché, Pierre Arditi avait enregistré son message : « Lorsqu'on a passé sa vie à apprendre aux hommes que jouer est la plus belle des actions, la mort n'existe pas. » C'était, en somme, ce qu'était venue dire l'assistance à Darry : tant qu'à se retrouver sous une coupole, fut-elle celle d'un crématorium, autant y célébrer de purs immortels. On apprenait d'ailleurs que les cendres du comédien et musicien, une fois le cercueil disparu, seraient déposées dans une urne en bois de pin des Landes. Un de ces arbres certes exposés aux tempêtes - qui ne l'est pas ? - mais qui restent verts même en hiver.