26 novembre 1909 - 28 mars 1994
Ce qui me rapproche d'Eugène Ionesco :
« L'univers de chacun est universel. » Extrait
du "Journal en miettes"
« La
vérité est dans l’imaginaire. »
« Il
faut écrire pour soi, c’est ainsi que l’on peut arriver aux autres. »
«
L'auteur n'enseigne pas ; il invente. »
« Vouloir
être de son temps, c’est déjà être dépassé. »
Extrait des "Notes et contre-notes"
Résumé :
Le seul roman écrit par Ionesco. A trente-cinq ans, un homme fait un
héritage et se retire de la vie. Il ne cesse de s'étonner de ses congénères qui
continuent à s'agiter, à se battre même, à aimer, à croire. La recherche de
l'oubli, la nostalgie du savoir que nous n'aurons jamais, le sentiment de notre
infirmité et du miracle de toute chose, font de cet individu banal un être qui
a la grâce, un mystique pas tellement loin de Pascal.
Extraits :
« Je
me suis dit souvent que j’étais malheureux à cause des journaux. Sur toute la
planète il n’y a que des tueries en masse, rébellions, meurtres passionnels,
tremblements de terre, incendies, anarchies et tyrannies. Finalement je suis
morose à peu près tout le temps. C’est peut-être parce que j’ai trop lu les
journaux. Je ne les lirai plus. »
« Cette
fatigue qui a pesé tout le temps sur moi. Ç’avait été la fatigue de
l’impuissance. Oui, il y a eu des milliards et des milliards de gens. Il y a eu
des milliards de vivants, et pour chacun, l’angoisse universelle. Chacun, comme
Atlas, avait supporté tout le poids du monde, comme si chacun était tout seul,
accablé par le fardeau de l’inconnaissable. Cela me consolait-il de me dire que
le plus grand savant était aussi ignorant que moi, et qu’il en avait conscience
? Mais est-ce vrai ? »
« Je n’étais pas
révolté. Je n’étais pas résigné non plus car je ne savais pas à quoi il fallait
que je me résigne ou quelle société envisager pour vivre dans la joie. Je
n’étais ni triste ni gai, j’étais là, des pieds à la tête, pris dans la
cosmogonie qui ne pouvait être autre que ce qu’elle était et ce n’est pas telle
ou telle société qui pouvait y changer quoi que ce fût. L’univers était donné
une fois pour toutes avec ses nuits et ses jours, ses astres et le soleil, la
terre et l’eau et tout changement à ce qui nous était donné dépassait les
possibilités de l’imagination. Au-dessus, il y avait le ciel, la terre
soutenait mes pas, il y avait les lois de la gravité et d’autres lois, tout
l’ordre cosmique leur était soumis et nous, nous en faisions partie. »
J'ai offert ce portrait à :
Ce qui me rapproche de lui :
"La scène est, en tout cas, ma plus grande préoccupation, avec la curiosité de regarder et de ressentir la vie, car je suis extrêmement curieux de nature. La vie me passionne, au-delà des agacements et des humiliations qu'elle procure, au-delà des absurdités et des folies qu'elle contient." En savoir +
Son hommage :
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