samedi 10 juillet 2021

Marcel Proust

10 juillet 1871 - 18 novembre 1922

Ce qui me rapproche de Marcel Proust :

« L’art véritable n’a que faire de proclamations et s’accomplit dans le silence.  »
« Le bonheur est salutaire pour le corps, mais c'est le chagrin qui développe les forces de l'esprit.  » Extraits de "Le temps retrouvé"
 « Le désir fleurit, la possession flétrit toutes choses.  » Extrait de "Les Plaisirs et les jours"

« La musique est peut-être l’exemple unique de ce qu’aurait pu être - s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées - la communication des âmes.  » Extrait de "La Prisonnière"
« Les jours sont peut-être égaux pour une horloge, mais pas pour un homme.  » "Extrait des Chroniques"


Écrivains de Normandie : Marcel Proust (2/5)
Marcel Proust n'a qu'une dizaine d'années quand il découvre la Normandie. Il est revenu plusieurs fois dans la région pour trouver l'inspiration et écrire notamment "A la recherche du temps perdu".

Ce portrait est pour :
Lambert Wilson

«La musique colore nos expériences»

Par Mathieu Livoreil


REIMS (51). Lambert Wilson lisait, le jeudi 3 juillet 2014, au Cirque, des extraits de "À la recherche du temps perdu". L’occasion de célébrer les rapports entre musique, lecture et vie amoureuse. Entretien.




On ne présente plus Lambert Wilson. Acteur au cinéma ou au théâtre, également chanteur comme ces dernières semaines au théâtre du Châtelet, ce fringant quinquagénaire aux talents multiples donnait, hier soir, au Cirque, un concert-lecture dans le cadre des Flâneries musicales. Accompagné d’Augustin Dumay au violon et Jean-Philippe Collard au piano, Wilson, qui fut pour mémoire l’ambassadeur de la maison de champagne Mumm, venait lire des extraits de l’éternel chef-d’œuvre de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, publié de 1913 à 1926. Un spectacle déjà joué « une trentaine de fois au milieu des années 90, jusqu’au Maroc ». Quelques heures avant de ressusciter la prose du prix Goncourt 1919 (pour A l’ombre des jeunes filles en fleur), Lambert Wilson, cultivé et spontané, s’est confié au Café du Palais. En toute sincérité et avec pertinence sur les liens étroits entre musique, lecture et vie amoureuse.


Êtes-vous un familier de l’œuvre de Proust ?


J’avais déjà enregistré en intégralité A l’ombre des jeunes filles en fleur et un chapitre d’A la recherche du temps perdu. Ce livre, je ne l’ai toujours pas lu en intégralité, je crois (sourire)… Mais les phrases de Proust peuvent être d’une limpidité et d’une profondeur fulgurante sur l’âme humaine et les comportements en société…
Comment vous prépariez-vous pour enregistrer du Proust ?
Je l’enregistrai en le découvrant. Mais une fois qu’on a maîtrisé la diction des phrases de Proust, je crois qu’on peut maîtriser n’importe quel auteur. Les textes (lus hier soir), je les ai tellement travaillés, j’ai l’impression de les avoir quittés hier… même si les phrases sont longues.
Quelles sont les musiques choisies avec votre lecture ?
Des partitions des contemporains de Proust : Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Claude Debussy, César Franck. J’ai grand plaisir à retrouver Augustin (Dumay) et Jean-Philippe (Collard). Eux se sont connus très jeunes, ont fréquenté ce répertoire depuis leur adolescence. Les musiciens de classique passent une vie entière sur le même répertoire. Nous, les acteurs, avec les carrières qu’on mène, on est plus infidèles… Tout ça, c’est le temps perdu, le temps passé, le temps qui vous échappe. Je suis vraiment très heureux de mes retrouvailles avec eux, de refaire ce spectacle, dont le montage et les musiques avaient été arrangés par Jean-Michel Verneiges.
Les extraits que vous allez lire parlent de musique. Pourquoi ?
Proust parle du pouvoir de la musique, comment elle rythme la vie amoureuse. Comment un air, une mélodie peut devenir le symbole d’une liaison. La sonate de Vinteuil, dans A la recherche…, c’est l’hymne intemporel d’une histoire d’amour. Bien sûr, ça pourrait être aussi, à une autre époque, un tube de Claude François, une chanson de Brassens ou un refrain des Beatles. La musique colore nos expériences personnelles.

Ils sont nés un 10 juillet : Camille Pissarro (1830), Giorgio de Chirico (1888), Bernard Buffet (1928), Corto Maltese (1967), Jonas Kaufmann (1969), Jason Orange (1970), Tilo Wolff (1972), Thomas Wiesel (1989), ...

Roland Petit nous a quitté le 10 juillet 2011.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire