Ce qui me rapproche de Michel Simon :
"Si Michel Simon est excentrique, c’est surtout
parce que le centre le repousse. Comme Arletty ou Cocteau, il exerce son art
sous l’Occupation, et comme toujours en temps de haine, tout et n’importe quoi
se dit. Simon l’a raconté en 1967 dans le magazine juif la Presse nouvelle hebdomadaire : «A l’exposition antisémite du palais Berlitz,
en 1942, se trouvaient en point de mire deux photos des "responsables
du désastre"… Léon Blum et… Michel Simon […]J’étais à Rome et, pour
rentrer à Paris, j’ai dû me faire établir des papiers prouvant que j’étais
aryen, bon chrétien apostolique et romain… Ils l’ont alors bouclée, pas pour
longtemps. Dans une nouvelle brochure l’œuvre du Kremlin en France, je me
trouvais cette fois en compagnie de Maurice Thorez ![…]Ce qui n’a pas empêché
qu’on m’ait traité de collabo à la Libération.[…]En vérité, voyez-vous, il
faudrait remanier ainsi les immortels principes de 1789 : Liberté,
Egalité, Fraternité… ou la mort. Car si vous n’êtes pas égal aux autres, si
votre tête dépasse un peu, c’est la guillotine.» De
l’empoisonnement de la vie par les imbéciles à l’empoisonnement tout court,
peut-être n’y a-t-il eu qu’un boulon de sauté."
A sa mort personnelle, le 30 mai 1975,
son ami Clément Ledoux lui rend un
hommage nécrologique un brin vache dans le
Canard enchaîné : «Tu ne
pouvais plus t’asseoir près d’un micro, devant une caméra, sans y aller de ta
rengaine : ta longue douleur de vivre, toi, une si belle âme, dans un monde
cannibalesque, incompréhensiblement hostile à ton égard, et où les seuls êtres
assez purs pour mériter un peu de ton affection et de ton immense pitié étaient
les petites bêtes et les grandes putains. […]Tu avais, si j’ose dire, le
désespoir photogénique, et tu ne l’ignorais pas.»
« Plus je
vieillis, moins j'apprécie la qualité d'âge de mes vins. »
« Vive le Pinard »
Extrait du film « Le Vieil Homme et
l'Enfant »
« L'herbe tendre »
avec Serge Gainsbourg
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